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Billet d'humeur Les bonnets rouges

Les bonnets rouges poursuivent leur mouvement de contestation en Bretagne, coiffant ainsi la politique gouvernementale agricole d’un bonnet d’âne…

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La crise de la filière agroalimentaire en Bretagne ne date pas d’aujourd’hui, et elle est la conséquence de plusieurs facteurs. Tout d’abord notons la performance technique et économique de nos éleveurs, qui savent produire au même coût que nos concurrents allemands. Le manque de compétitivité s’inscrit donc en aval de la filière, avec des abattoirs qui ne sont plus rentables économiquement. La raison principale s’inscrit dans les couts de main d’œuvre. En effet en Allemagne, les abattoirs emploient de la main d’œuvre polonaise ou roumaine payée autour des 5 €/H. La deuxième raison tient dans la politique agricole développée par nos gouvernements successifs, qui en fait n’ont qu’une politique court terme, donc aucune politique stratégique. Prenons par exemple une nouvelle fois l’Allemagne, qui quel que soit le gouvernement en place, a décidé de développer une politique énergétique renouvelable, en subventionnant l’installation d’unités de biogaz. Ainsi elle garantit pour 20 ans un prix d’achat aux investisseurs, alors qu’en France nous remettons déjà en cause notre politique en matière d’énergie verte, quelques années seulement après son lancement. Conséquence, les agriculteurs allemands peuvent tirer bénéfice de leurs 7 500 unités de méthanisation, alors qu’en France nous n’en avons que 100 ! En résumé sans stratégies stables à long terme, il n’y a point d’avenir.

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